Communauté urbaine et Très Haut Débit
Quand le président de la Communauté urbaine d'Arras, monsieur Philippe Rapeneau, m'a donné sa délégation pour prendre en charge les nouvelles technologies, faisant d'ailleurs suite à la même marque de confiance que son prédécesseur, monsieur Jean-Marie Vanlerenberghe, cela répondait à un objectif clair : travailler à l'aménagement numérique de notre territoire. Avec en ligne de mire : l'augmentation des débits internet, jugés insuffisants sur notre territoire.
Bien évidemment ce travail, je ne l'ai pas effectué seul et il serait présomptueux de ma part de m'accaparer un travail d'équipe.
En premier lieu, le personnel de la Communauté Urbaine d'Arras mais aussi notre délégataire, Arras Networks et les autres élus de la Communauté Urbaine d'Arras m'ont accompagné dans cet ambitieux projet, il est normal de le rappeler. De la même manière, il est tout aussi logique de rappeler que l'arrivée de la fibre optique à destination des entreprises est née sous l'impulsion de deux hommes : Jean-Marie Vanlerenberghe, le président d'alors et son vice-président en charge du développement économique, Pierre Berquez. Bien que l'un étant centriste et l'autre socialiste, aucun parasitage "politique" n'est venu perturber le signal...
C'est l'intérêt collectif qui a primé, l'intérêt pour les entreprises, les collectivités, les collèges, les lycées et aujourd'hui les écoles primaires qui se connectent progressivement à la fibre optique, dont la nôtre. Ce dépassement des clivages politiques pour l'intérêt commun prévaut toujours à l'heure actuelle au sein de la Communauté Urbaine d'Arras. Alors bien entendu, en bureau communautaire nous avons parfois des discussions engagées, chacun s'exprime librement et quand un maire ou un vice-président a un point de vue différent, il l'explique aux autres élus avec conviction. Ca m'est arrivé et cela arrivera encore. Mais de ces échanges naissent des ambitions communes. Qu'il s'agisse de développement durable, d'urbanisme, de social, d'économie, de finances ou de transport, nous arrivons toujours à un consensus qui va dans le bon sens : celui qui répond le mieux aux attentes de nos concitoyens.
A travers cela il faut d'ailleurs se poser la bonne question : n'est-ce pas cela que les Français attendent de nous ? La fin des bisbilles gauche/droite et un travail collectif autour d'un vrai projet ? A titre personnel, j'ai beaucoup appris aux contacts de mes pairs et je n'ai pas peur de vous l'écrire, on s'améliore toujours en allant vers les autres et ce, qu'elles soient de gauche ou de droite.
Néanmoins si le cas des entreprises a été résolu, avec les succès que l'on sait, restait l'épineuse question des débits internet des particuliers.
Je sais que le sujet du numérique est un dossier sensible. Il s'invite régulièrement au cœur des débats municipaux. Combien de fois ai-je entendu dans mes permanences du samedi matin : "Monsieur le maire, que comptez-vous faire pour les débits internet ? J'ai un débit très faible, j'arrive à peine à me connecter, quant à la télé par internet, je n'en parle même pas."
Récemment la Voix du Nord a fait un focus sur l'avancée du chantier numérique de l'Arrageois. Le directeur régional d'Orange y décline la stratégie de déploiement en fibre optique de son entreprise qui débutera sur la ville d'Arras et s'étendra, dans les années à venir, sur l'ensemble du territoire communautaire. Bien évidemment cela se fera dans le plus strict respect des règles du législateur, notamment en matière de concurrence et avec une commande des élus de la communauté urbaine d'Arras : la mutualisation des moyens (c'est à dire l'utilisation des équipements que nous avons déployés plutôt que la construction de nouveaux réseaux). Quant à moi, il m'appartenait d'expliquer la montée en débit sur les autres communes, dont la nôtre.
C'est ainsi qu'au second semestre 2014, la commune d'Anzin-Saint-Aubin, au même titre que les autres communes concernées, bénéficiera de débits internet compris entre 8 et 20 mégas (Mbps) au lieu de 1 à 2 mégas en moyenne. De plus cela se fera sans changer vos équipements (box) et sans travaux à votre domicile. La seule chose que vous aurez à faire sera d'appeler le moment venu votre fournisseur d'accès à internet pour qu'il active le basculement sur le nouveau réseau.
Mieux encore, certains foyers seront éligibles à une nouvelle technologie : le VDSL . Cette technologie permet des débits jusqu'à 90 mégas (en pratique, il est plus sage de préciser qu'ils avoisinent les 50 mégas).
En 2008, quand je me suis présenté avec mon équipe à vos suffrages, je ne m'attendais pas à ce que l'on me demande d'être l'un des acteurs de ce projet. Je me suis passionné pour ce chantier, comme je me suis passionné quand il a fallu raccorder les collèges et les lycées de la CUA ou établir une charte de bonne conduite pour l'implantation des antennes-relais, inexistante avant cette mandature.
Je ne vous le cache pas, j'ambitionne de continuer à travailler sur le sujet. Si vous lisez cet édito sur internet, vous le savez tout comme moi, nous n'en sommes qu'au point de départ, celui de dimensionner à leur juste mesure "les tuyaux", demain il faudra parler des usages et de leur implication sur notre quotidien professionnel et personnel, il faudra veiller à ce que nos enfants disposent des bons outils pour grandir et apprendre sereinement.
De cette envie de continuer ensemble, c'est vous qui en déciderez en mars prochain.