Mais c'est qui le patron ?
Quand on voit Elie Buscot déclamer à qui veut l'entendre sa vérité sur toutes les choses qui nous entourent et s'offrir une tribune condescendante sur l'un de mes colistiers, on peut légitimement se demander qui dirige l'équipe adverse ?
En ce qui me concerne, je n'ai aucun doute : le patron de leur équipe c'est Elie Buscot et ce, depuis bien longtemps.
Je l'ai appris quand Dominique Legrain eut comme ambition de vouloir m'évincer de mon poste de vice-président de la Communauté Urbaine d'Arras. A l'époque, il avait annoncé en premier lieu son intention, non pas au principal intéressé - c'est à dire moi - mais à Elie Buscot, son mentor en politique.
Ensuite lorsque vous entendez le discours de Dominique Legrain, vous entendez en tout point celui d'Elie Buscot. Tout est toujours ramené au plan financier. L'argent semble être leur valeur première et les maires, qu'ils soient de droite ou de gauche sont des incapables à leurs yeux. Des propos que l'on retrouve généralement du côté des extrêmes...
Extrait de leur discours commun : "Nous , membres ou sympathisants de la Liste de Dominique LEGRAIN ne souhaitons pas comparer les résultats financiers de notre commune avec d'autres gérées de la même manière , en effet la situation financière dramatique de notre beau pays la France a été causée par ceux de droite et de gauche qui comme Mr Hecq ont la vilaine habitude de dépenser l'argent du contribuable (c'est à dire celui des autres) et très vite d'augmenter les impôts au lieu de sagement économiser sous après sous pour pouvoir seulement quand c'est possible envisager d'investir..."
Les maires de Maroeuil, de Sainte-Catherine et d'Arras apprécieront que messieurs Legrain et Buscot les jugent dépensiers.
D'autre part, à les lire, nous avons l'impression qu'ils sont les seuls à payer des impôts.
Pour rappel, nous payons aussi des impôts et nous ne voyons pas l'intérêt de les augmenter. Cela a été mentionné dans notre bilan : la fiscalité de la commune est parfaitement maîtrisée.
Mais vous vous demandez sans doute qui est Elie Buscot ?
Pour bien le connaître et pour avoir souvent eu l'occasion d'échanger avec lui, je peux me permettre de vous en dire plus.
Ancien patron du MEDEF de l'Artois, Elie Buscot s'est présenté en 1995 contre l'ancien maire. A l'époque, il était tout aussi corrosif et avait comme principal angle d'attaque : les dépenses exorbitantes du maire et de son équipe ! En ligne de mire : la délégation de la gestion de l'eau à Véolia (ex CGE). On s'amusera d'ailleurs de constater qu'il est allé chercher pour son comité de soutien : une retraitée de Véolia et ses anciens adversaires politiques. L'homme n'est décidément pas à un paradoxe près.
En 2008, il suit donc la campagne discrètement et se rapproche davantage de M. Legrain à qui il prodigue ses conseils éclairés. Il a sans doute détecté en lui "son champion", celui qui serait capable d'appliquer sa vision de la gestion municipale.
Mais ses conseils sont-ils vraiment éclairés ?
Il l'avoue lui-même dans la presse en octobre 2011 quand il quitte la présidence du MEDEF : "Cela fait 7 ans que je me suis éloigné de la gestion quotidienne d'une entreprise. Quand on prend conscience de cela, on doit partir. J'ai donc remis ma démission en mai dernier lors de l'assemblée générale" (source : Observateur de l'Arrageois)
Les faits sont têtus mais seuls les faits ont raison.
Alfred Ribau, mon colistier, mais aussi le reste de l'équipe, nous nous appuyons sur des faits vérifiables par tous. Et j'ai un peu de peine pour Messieurs Buscot et Legrain quand sur un bilan de huit pages, basé sur des chiffres certifiés, des promesses faites en 2008 et tenues en 2014, ils n'opposent que de maigres et vaines invectives teintées d'arrogance et d'agressivité. Cerise sur le gâteau : ces maîtres "autoproclamés" de la finance mondiale confondent dans leur dernier tract un budget primitif, c'est à dire un budget prévisionnel avec un compte administratif (réalisé). Il suffit à tout un chacun de se rendre sur les sites internet (privés et publics) qui publient les comptes administratifs des communes (comme par exemple le journal du net ou celui du ministère des finances) pour se rendre compte de l'amateurisme dont ils font preuve en matière de finances locales. Si pour M. Buscot, c'est excusable dans la mesure où il n'a jamais été élu, c'est beaucoup moins pardonnable pour M. Legrain.
Mais au final s'ils emportent l'élection que comptent-ils faire au juste ?
Transformer la médiathèque en centre administratif ? Racheter le tennis de l'Abbayette pour en faire une salle de sports ? A les lire, la commune est à deux doigts d'être dans le rouge et rien ne pourra être fait.
Pourtant la vérité est tout autre, elle s'appuie sur des chiffres réels : en 2013 notre commune a commencé à rembourser l'emprunt de sa médiathèque et à payer la responsable de cet équipement. A ce jour nos chiffres ne sont pas gonflés par des subventions puisque nous les percevrons une fois fois l'achèvement complet des travaux effectués (c'est la règle pour les collectivités territoriales mais ils semblent l'ignorer). De même la TVA (FCTVA) ne sera perçue que dans plus d'un an. Et pourtant nous avons dégagé un excédent de fonctionnement et nous démarrons l'année avec plus de 919 000 €
Alors que la population peut nous juger sur le bilan accompli. A dix jours de l'élection, messieurs Buscot et Legrain n'ont toujours pas dévoilé leur projet.
C'est ça qui est inquiétant...
David Hecq