Mon édito de mai 2018
J’ai toujours considéré qu’un élu doit savoir prendre ses responsabilités, même lorsque la décision peut ne pas être très populaire, et au risque même qu’elle lui soit personnellement défavorable.
Le 11 avril dernier, lors du dernier conseil municipal relatif au vote des budgets, j’ai proposé un ajustement des taxes communales. Même si la proposition et la décision sont prises collégialement, j’en assume la responsabilité.
Cette proposition était motivée par le fait que nos recettes de gestion courante ont chuté de 143 000 € en 2017. C’est une baisse considérable qui nous empêche de créer de l’autofinancement et donc de réaliser des projets dans la commune.
Depuis plusieurs années, nous faisons des efforts draconiens pour réduire les dépenses de fonctionnement de la commune. En 2017, nous avons réduit nos dépenses de gestion courante de près de 78 000 €.
Je remercie d’ailleurs le personnel communal pour leur engagement dans cette démarche. Mais quand les recettes chutent plus vite que les réductions de dépenses, on aboutit à une situation problématique pour l’avenir.
Nos efforts financiers ont été payants car notre commune a un taux d’endettement faible et des charges de fonctionnement réelles en 2017 de 649 € par anzinois contre 698 €/habitant pour le département et la région et 701 €/habitant au niveau national.
Là où le bât blesse c’est dans nos recettes : 645 € par anzinois en 2017 contre 847 €/habitant pour le département, 844 €/habitant pour la région et 867 €/habitant au niveau national. (source : Trésor Public).
Même si nos réserves cumulées à fin 2017 s’élèvent à plus de 500 000 €, il faut penser à l’avenir de notre commune et de ses habitants. Et surtout ne pas la rendre dépendante d’autres entités, ni être sous perfusion financière d’une autre collectivité.
Bref conserver notre pleine autonomie dans nos projets. Nous avions refusé la fusion avec d’autres communes pour conserver ce qui fait notre force : être un lieu de vie agréable, à dimension humaine, proche d’une grande ville sans forcément y avoir les mêmes obligations et qui conserve la maîtrise de son cadre de vie.
Si demain nous souhaitons rénover nos écoles, notre château-mairie, l’ensemble de nos bâtiments communaux et de nos espaces de vie en commun, nous devons nous doter d’un budget en adéquation avec cette ambition.
Compte tenu de la réforme fiscale qu’engage l’Etat, et notamment de la suppression annoncée de la taxe d’habitation, il est devenu impératif d’augmenter notre effort fiscal afin que nos dotations futures ne soient pas calculées sur des bases trop faibles ne correspondant pas à notre situation actuelle.
Vous trouverez dans ce bulletin municipal des explications plus détaillées mais je tenais à vous informer de cette décision, qui limite la hausse à un alignement de nos taux d’imposition sur les moyennes constatées au niveau départemental.
Comme l’écrivait Emile de Girardin : « Gouverner, c’est prévoir ». Vous comprendrez donc qu’il serait irresponsable de ma part de ne pas recourir à cet ajustement.
Bulletin municipal de mai-juin 2018