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L'affaire du bulletin municipal rebondit en Conseil Municipal !

17 Février 2021 , Rédigé par David Hecq Publié dans #Action Municipale, #Communauté Urbaine d'Arras

Suite à notre précédent article sur la nouvelle conception du DASA, madame El Hamine s’est fendue d’un communiqué lors de la réunion du conseil municipal du 16 février dernier.

Aurions-nous vu juste ?

On peut le penser car son intervention n’a pas levé les suspicions de copinage que nous avions évoquées. Loin de là !

Rappel des faits :

  • Pendant la campagne des municipales, madame El Hamine fait appel à « une amie ». Elle le reconnait d’ailleurs publiquement lors du conseil municipal (voir vidéo plus bas)
  • Une refonte du bulletin municipal est alors opérée en fin d’année 2020, avec en sus une formation du personnel. Personnel qui – soit dit en passant - n’a pas attendu l’arrivée de madame El Hamine pour savoir concevoir un bulletin municipal…
  • Après vérification, il s’avère que c’est « l’amie » de madame El Hamine, madame Hélène Laroche qui a en charge cette mission contre rémunération : 4 620 € TTC facturés aux contribuables anzinois.

Le tout sous la bénédiction bienveillante de Jean-Pierre Julien, adjoint aux finances, celui-là même qui déclarait la main sur le cœur à la Voix du Nord : « Nous sommes là pour servir, pas pour nous servir…»

Chacun appréciera son intervention à sa juste valeur.

Pour notre part quand on sait que Jean-Pierre Julien a vu son indemnité d’adjoint augmenter de plus de 25% par rapport aux anciens élus, on comprend surtout que c’est un adepte du « faites ce que je dis, pas ce que je fais ».

Nous avons donc obtenu les pièces comptables de la mairie.

Trois devis ont été demandés à différentes sociétés : l’Agence Juliette (dirigée par Hélène Laroche, la fameuse amie de madame El Hamine) – LBDA et Linéal.

Alors que c’est la société la plus proche géographiquement (elle réside à 50 mètres de madame El Hamine), l’Agence Juliette est curieusement celle qui répond après les autres (28 octobre 2020).

Pourtant lors de ce conseil municipal, l’adjoint Christian Duez affirmait le contraire.

Effectivement il se trompait : Linéal répond le 16 octobre et la société LBDA répond le 25 octobre 2020 (voir documents comptables en fin d’article).

Que dit la loi ?

Pour les seuils inférieurs à 40 000 €, l’appel d’offres est simplifié. C’est-à-dire que les offres ne sont pas ouvertes lors d’une commission d’appel d’offres où siège l’opposition mais laissées à la libre discrétion du maire.

Il est donc légitime de s’interroger sur la réponse tardive de « l’amie de madame El Hamine ».

Rien ne nous garantit que madame El Hamine n’ait pas communiqué les offres concurrentes à son amie, comme retour d’ascenseur pour services rendus pendant la campagne ? 

Bien évidemment c’est une supposition car sauf à ce que les deux intéressées le révèlent, on ne le saura jamais. En matière de marchés publics, il est déontologiquement déconseillé de faire travailler des proches.

Toujours est-il que chronologiquement c’est assez questionnant :

L’Agence Juliette est enregistrée à l’INSEE le 1er septembre 2020, elle répond à un appel d’offres de la mairie le 28 octobre et son immatriculation au registre du commerce et des sociétés est effectuée le 4 novembre 2020. Elle remporte l’appel d’offres le 9 novembre 2021 avec un bon de commande dûment signé par Jean-Pierre Julien. Un timing sacrément serré ! Et puis quelle opportunité pour démarrer son activité ! Là où d'autres sociétés galèrent en devant fournir des références pour décrocher un marché, ici la bénédiction municipale suffit !

Au final ce sont les Anzinois qui payent la facture : 4 620 € pour un résultat plus que mitigé, avec des erreurs grossières (oubli de la numérotation par exemple).

Nombreux sont les Anzinoises et les Anzinois à le trouver froid et sans âme. Nous partageons leur avis même si, comme chacun le sait, les goûts (ou le mauvais goût) ça ne se discute pas.

Concernant les autres sujets abordés lors du conseil municipal, nous avons émis des réserves sur la nouvelle modification du Plan Local d’Urbanisme Intercommunal car celui-ci densifie davantage les constructions sur notre commune : 30 logements l’hectare, constructions en fond de jardin, etc.

Lorsque nous étions aux commandes, nous nous étions préalablement entendus avec les services communautaires pour éviter de trop nombreuses constructions sur notre commune, avec un cap de 3200 habitants maximum à suivre à l’horizon 2030. Une évolution démographique mesurée et conforme aux attentes de la population.

L’affaire de la salle Notre Dame a démontré que le sujet était très sensible.

En donnant un blanc-seing à cette modification, la municipalité donne son autorisation à une intensification de l’urbanisation de notre commune et incite clairement à la spéculation immobilière, y compris sur des parcelles exiguës.

Là encore on peut s’étonner d’un tel éloignement de leurs promesses de campagne. Dans les faits dès que vous avez un peu plus de 300m² de terrain constructible, vous pouvez y ériger un immeuble.

D’autre part, la déclassification de la notion touristique sur la zone verte du golf risque de gêner les actuels entrepreneurs du Golf d’Arras à développer leurs activités sur le long terme. Ce verrouillage de la zone N (naturelle) a sans doute une validité juridique mais dès lors pourquoi urbaniser le front du golf côté Arras ?

Cette absence de vision péri communale et l’absence de réaction au sein de la Communauté Urbaine d’Arras nous questionnent.

D’autant plus que cette même municipalité, en validant d’un seul homme, le Pacte de Gouvernance de la Communauté Urbaine d’Arras sans se poser la moindre question du pourquoi du comment (alors que la mutualisation existe déjà depuis de nombreuses années et que nous sommes inscrits dans une charte de coopération communale), renforce davantage le pouvoir communautaire. Avec les nombreux transferts de compétence à l’étude et ceux déjà réalisés, notre commune a peu de vision sur son devenir.

Exemple concret (tiré du Pacte de Gouvernance) : « les décisions de la CUA dont les effets ne concernent qu’une seule commune ne pourront être prises qu’après l’avis du conseil municipal de la commune concernée. Si l’avis de la commune n’est pas rendu dans les trois mois, il est réputé favorable. S’il est défavorable, la décision est prise à la majorité des deux tiers de la CUA. »

Autrement dit, la CUA fait ce qu’elle veut à Anzin-Saint-Aubin.

Que retenir de ce conseil municipal ?

Finalement pas grand-chose…

Entre les explications vaseuses de madame El Hamine sur notre absence de tribune dans le Dasa : « on vous a envoyé un mail le 4 novembre, on ne va pas vous le rappeler à chaque fois » (on appréciera l’élégance),

  • l’adjointe à la communication, Emmanuelle Barlet qui, un peu embarrassée, corrige l’adjoint aux travaux sur les dates de réception des offres de la conception du DASA,
  • Valérie Mercier, l’adjointe aux caméras vidéo qui filme spécifiquement l’ancien maire (voir la vidéo),
  • madame El Hamine qui marmonne des explications relatives à un point de la modification du PLUI (l’optimisation du foncier résidentiel expliquée par un obscur chemin qui empêche des constructions et dont on ne connait ni le lieu, ni la destination alors que c’était peut-être une traversée pour favoriser les modes doux). Une surprenante intervention quand on sait que deux élus sont rémunérés pour s’occuper de l’urbanisme communal,

on obtient comme résultat une certaine confusion sur la responsabilité des uns et des autres et sur la plus-value qu’ils apportent à la commune.

Ce qui pouvait être excusable l’année dernière en début de mandat, ne l’est plus vraiment aujourd’hui. De manière plus globale, quand on sait madame El Hamine pinaille sur des queues de cerise, comme par exemple le fait que certains aînés de la commune, privés du traditionnel repas de l’amitié, avaient demandé à recevoir un colis à la place et que cette dernière leur a refusé au motif qu’ils leurs manquaient une année d’éligibilité et qu’à côté de ça, elle n’hésite pas à dépenser 4 620 € dans quelque chose qui n’était absolument pas prioritaire voire inutile, on en déduit que nous avons eu raison d’avoir une suspicion de copinage. Et pour cause, en moins d’un an aux affaires, madame El Hamine a démontré à deux reprises (l’affaire des ânes mieux traités que des Anzinois et l’affaire de la salle Notre Dame) qu’elle avait une appréciation des textes réglementaires à géométrie variable.

Et comme elle revendique publiquement ses amitiés avec des personnes proches d’une droite conservatrice et très dure (Valeurs Actuelles), par boutade nous citerons Buenaventura Durruti : « le simple fait d’entamer un combat est déjà une victoire ! »

Vous pouvez compter sur nous pour demeurer vigilants. Préparons ensemble 2026 car la résistance s’organise dès à présent !

David Hecq,
Pour le groupe
Anzin-Saint-Aubin, une volonté commune.

Les devis demandés aux trois entreprises pour la conception graphique du bulletin municipal

Retrouvez nos interventions...

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