Finances communales : toujours pas de transparence !
Le 26 février dernier, la municipalité nous informe de la tenue d'une commission finances le 15 mars. L'ordre du jour est laconique : subventions aux associations, exécution budgétaire 2020 et investissements 2021...
C'est la seconde commission organisée depuis que la nouvelle municipalité est en place. Les sujets sont importants puisqu'ils concernent la vie associative communale mais également les dépenses et recettes de la commune sur l'année 2020... et les prévisions d'investissements en 2021.
Nous avons donc sollicité la mairie pour avoir autre chose qu'une simple convocation et notamment les documents comptables afin de préparer collégialement cette réunion.
En effet, dans des instances "normales", on n'imagine pas se rendre à une réunion sans un minimum d'information. Une information nécessaire pour un débat constructif et dans l'intérêt de tous les citoyens.
Quelles sont les associations qui vont bénéficier de subventions ? Sur quels critères ? Quelles sont leurs demandes indirectes ? Où en est-on du projet de vidéosurveillance de la commune ? Quand seront remplacés les préfabriqués vétustes de l'école ? Quid du projet de béguinage ?
La réponse de la mairie est tout aussi laconique que sa convocation. On vous fait un résumé : les documents préparatoires seront envoyés après la réunion !
Dans le passé, il existait une commission "associations" et l'on en débattait librement avant d'inscrire les crédits au budget. Cette commission faisait démocratiquement des arbitrages. Même si groupe majoritaire et groupe d'opposition n'avaient pas forcément la même vision, au moins il y avait débat.
Aujourd'hui, sous l'ère de Jean-Pierre Julien, nous sommes mis devant le fait accompli, sans discussion préalable. Le groupe majoritaire est prié de voter en suivant les pointillés. Quant au groupe d'opposition, faute d'information, il découvre les sujets en cours de réunion.
Cependant la méthodologie nous semble dangereuse pour notre démocratie locale.
Dans le passé, la commission travaux, présidée par l'adjoint en charge de ces questions, évoquait les priorisations à faire pour la commune. Même les opposants pouvaient soumettre des projets.
La commission scolaire en faisait de même, tout comme la commission culture et communication ou encore la commission sociale.
En fonction de nos capacités financières, l'arbitrage était fait en commission finances. Bref c'est ce qui se fait dans des collectivités classiques.
Or maintenant, nous n'avons plus qu'une seule commission par an : la commission des finances présidée par Jean-Pierre Julien. Les autres commissions sont devenues des commissions fantômes même si les élus qui les président perçoivent bien des indemnités réelles (et d'ailleurs très bien augmentées par rapport au passé).
Les affaires scolaires, les affaires sociales, les associations, la culture, l'urbanisme, la communication et tant d'autres sujets sont aux abonnés absents ! Tout est passé aux oubliettes !
Une seule commission persiste et commande toutes les autres : la commission des finances.
Et encore, on se doute bien qu'ils l'organisent parce qu'ils se sentent obligés de faire un semblant de vie municipale.
Là où toutes les autres collectivités de France ont droit à un véritable Débat d'Orientation Budgétaire, à Anzin-Saint-Aubin, nous n'avons droit qu'à un simulacre.
Car avant même d'y avoir assisté, on peut vous dire comment cela va se passer : Jean-Pierre Julien va dérouler sur écran sa présentation et s'agacera qu'on trouble son brillant exposé avec des questions.
Dans sa grande générosité, il attribuera quelques subsides ici et là, histoire de donner un os à ronger aux membres subalternes de son équipe et tout le monde rentrera à l'heure de la soupe.
Bref nous ne pouvons que déplorer cette dégénérescence de notre démocratie locale et il nous semble important de vous en faire part.
Le groupe Anzin-Saint-Aubin,
Une Volonté Commune