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40 000 € partis en fumée !

26 Novembre 2021 , Rédigé par David Hecq Publié dans #Action Municipale, #Actualités

40 000 €, c’est malheureusement le prix à payer par les Anzinoises et les Anzinois pour l’inaction de l’équipe municipale…

Un coût qui s’ajoute à une stratégie immobilière incompréhensible dont on est certain d’une chose : la population anzinoise n’aura absolument rien à y gagner…

Le lundi 22 novembre s’est tenue la commission des finances.

Dominique Bourdon et David Hecq, membres du groupe Anzin-Saint-Aubin, une volonté commune, étaient présents. Nous disposons de deux sièges à la commission finances, nous les occupons pour défendre les intérêts de la population.

En face c’était « Waterloo, morne plaine » ! Seuls deux élus du groupe majoritaire sur les cinq sièges dont ils disposent avaient fait l’effort de venir. Même l’adjoint aux travaux, Christian Duez, n’a pas daigné se déplacer. Pourtant finances et travaux sont généralement liés...

Notre groupe pensait qu’avec la démission de Jean-Pierre Julien, ancien adjoint aux finances, c’est Nicolas Diligent qui prendrait la relève… Mais non ! Il n’y a plus aucun élu qui anime la commission des finances.

Quand David Hecq lui a posé la question de savoir quelle était sa délégation, Nicolas Diligent n’a pas voulu répondre. A l’heure actuelle on ne sait donc pas quelle est la fonction précise de Nicolas Diligent, élu adjoint, en lieu et place de Jean-Pierre Julien. On retient avant tout qu’il obéit, le doigt sur la couture, aux doléances de Mme El Hamine. Pour le reste patientons…

Autant vous le dire tout de suite, la commission finances était apathique.

En l’absence d’élu compétent, les chiffres ont été présentés par un employé municipal.

Comme rien n’est fait dans la commune et que nous avions laissé un confortable trésor de guerre, mathématiquement nous aurons de nouveau un excédent sur l’exercice 2021.

Pour les projets, la plupart sont tombés aux oubliettes. Seule la vidéosurveillance semble avancer.

Il a fallu attendre l’intervention de Dominique Bourdon sur le dossier de l’Abbayette pour animer les débats.

En effet nous avons appris que le budget affecté au désamiantage de la salle du tennis de l’Abbayette n’avait pas été consommé. Dominique Bourdon a donc posé la question à Valérie El Hamine pour en connaître les raisons, et surtout le devenir de ce site laissé dans le plus total abandon par la municipalité.

De manière confuse, nous avons appris qu’un groupe restreint d’élus avaient eu accès à des projets de promotion immobilière et que l’un d’entre eux avait retenu leur attention !

On ne sait donc pas si un appel d’offres a été lancé pour offrir sur un plateau d’argent les 12 000 m² de terrains communaux constructibles à un investisseur privé !

Rappelons que nous avions acheté ce terrain à la ville d’Arras à un prix d’ami (200 000 €) pour y faire un projet de MARPA, c'est-à-dire une résidence pour accueillir 24 personnes âgées. Une résidence qui aurait été gérée par la commune, sur l’exemple de nos voisins de Neuville-Saint-Vaast. En complément huit maisons devaient être construites pour des jeunes primo-accédants. Un projet qui nous semblaient être de bon sens, répondant aux attentes de la population et offrant un partage générationnel.

L’ensemble des espaces verts auraient été boisés, avec une volonté de conserver les essences des lieux. Nous disposions même d’un accord de principe des colotis et le projet aurait été co-construits avec eux (les colotis disposant d’un droit sur le déclassement du site tennistique de l’Abbayette).

Bref un projet concret qui aurait également débouché sur des emplois directs et indirects (professionnels de santé, restauration des usagers, entretien, etc.).

D’autre part, nous inspirant de la MARPA de Neuville-Saint-Vaast, ce type de structure parvient à générer un excédent financier chaque année. Soit un service public qui s’équilibre financièrement et qui n’a aucun impact sur la feuille d’imposition des Anzinoises et des Anzinois.

Toutefois l’inertie actuelle de l’équipe municipale nous coûte de l’argent, en l’occurrence 20 000 € de taxes foncières pour ces 12 000 m² de terrains constructibles ! Une somme à devoir pour l’exercice 2020 et qui se répétera à minima pour 2022 puisque la taxe est redevable au propriétaire qui l’occupe au 1er janvier.

Comme on imagine mal qu’une cession sera faite avant le 1er janvier, c’est donc 40 000 € qui partent en fumée ! Et cela sera à chaque fois 20 000 € qui s’évaporeront de la sorte par année d’inaction.

Enfin la seule stratégie de l’équipe municipale est de revendre ce terrain au secteur privé. Avec les règles de construction actuelles, c’est 36 habitations qui verront le jour sur le site. Inutile de dire qu’il y a peu de chances que les colotis acceptent, ni que cela ne soulève de levée de boucliers du côté du quartier de la mairie et des autres riverains de l’Abbayette.

La mairie a sollicité la Communauté Urbaine d’Arras pour obtenir une dérogation exceptionnelle afin de réduire la voilure à une vingtaine de logements (sans plus de précision). Mais pour quelles motifs la Communauté Urbaine d’Arras autoriserait une exception ?

  • La ville d’Arras a consenti « un prix d’ami » pour la réalisation d’un projet à vocation sociale (une MARPA), pas pour de la spéculation immobilière.
  • Pourquoi Anzin-Saint-Aubin aurait un traitement de faveur alors que les autres communes obéissent aux règles en vigueur ?
  • Enfin les dérogations communautaires sont généralement accordées pour des projets sociaux ou des actions dirigées en faveur du développement durable (politique de boisement, éco-quartier, etc.). Bref il faut que cela relève d’un intérêt public, jamais pour des intérêts privés.

En tout état de cause nous retenons deux points importants : non seulement l’argent des contribuables est gaspillé bêtement alors qu’il pourrait être orienté vers d’autres projets ou pour soutenir la vie associative, mais en plus nous assistons à un amateurisme jamais vu dans l’histoire d’Anzin-Saint-Aubin. Une situation ubuesque quand on sait que Valérie El Hamine a été élue la première fois au conseil municipal d’Anzin-Saint-Aubin en 2001 ! Si vingt ans après, elle ne sait toujours pas comment fonctionne une commune, c’est bien malheureux…

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