Construction d’une nouvelle école sur la goutte d’eau ?
Après un suspense insoutenable, on connait enfin la délégation de Nicolas Diligent : adjoint aux grands projets et à la proximité ! Ouf nous voilà rassurés !
On peut s’étonner de cette délégation un tantinet pompeuse et inédite dans les annales de l’histoire de la commune car s’il y a des projets de construction, c’est généralement l’affaire de l’adjoint aux travaux. Quant à la proximité, c’est généralement le rôle de l’adjointe aux affaires sociales.
Enfin généralement…
En tout état de cause, peu importe la délégation, Nicolas Diligent est satisfait de percevoir 770 € mensuels (+25 % par rapport aux adjoints de l’ancienne municipalité) pour participer au redressement productif d’Anzin-Saint-Aubin.
Et pour fêter sa nomination d’adjoint à la proximité, Nicolas Diligent vote… la suppression d’un service de proximité ! En l’occurrence le transfert des demandes d’urbanisme à la Communauté Urbaine d’Arras !
Un service ô combien apprécié par les citoyens. Il faudra vous y faire : à partir du premier janvier, toutes les demandes seront instruites par la CUA, la mairie ne servant que de boîte à lettres.
Bravo on applaudit des deux mains !
La raison évoquée par Madame El Hamine pour justifier ce transfert : « cela devient compliqué ! Nous sommes maintenant dans un Plan Local d’Urbanisme Intercommunal et non plus un PLU Communal »
Merci de cette précision… Rappelons juste que le PLUI avait été voté du temps de l’ancienne municipalité et que cela ne posait aucun problème.
Au contraire pour beaucoup d’Anzinoises et d’Anzinois les services de proximité de leur mairie, ça leur parle ! Les services de la CUA, aussi compétents soient-ils, ne leur offrent pas d’approche personnalisée, ni une connaissance du terrain. A l’heure de la dématérialisation à outrance (permis de conduire, carte grise, carte d’identité, etc.), nos concitoyens réclament justement plus de proximité pour les aider dans leur quotidien.
Et quand bien même « c’est compliqué », ce qui fait la saveur d’être un élu anzinois n’est-il pas de relever ce genre de difficulté ? De trouver des solutions ? Faut-il à chaque fois sombrer dans le fatalisme et l’apathie en se résignant la tête baissée ?
Le conseil municipal du 13 décembre a donc entériné cette décision. Les rangs du groupe majoritaire étaient parsemés. A tel point que c’est madame El Hamine qui a dû rapporter sur les ordres du jour qui ne lui étaient pas destinés :
- Urbanisme : il n’y a plus d’adjoint et Anne-Lise Lengrand était aux abonnées absentes.
- Finances : il n’y a plus d’adjoint ! Effectivement c’est une nouvelle spécificité anzinoise, plus aucun élu n’est requis pour la gestion des deniers communaux et le suivi des appels d’offres ! Madame El Hamine a les pleins pouvoirs !
Toujours est-il que l’ensemble de ce groupe à la solde de Mme El Hamine a voté unanimement la suppression de ce service de proximité. Il faudra vous en souvenir le jour où vous serez embarrassé pour savoir si votre plan de masse est à la bonne échelle ou si les visuels de l’insertion paysagère pour votre abri de jardin sont conformes.
L’intervention du groupe Anzin-Saint-Aubin, une volonté commune a mis en exergue le manque de communication du groupe majoritaire. En effet nous déplorons le fait d’apprendre par des tierces personnes les fameux « grands Projets » que pilotera Nicolas Diligent :
- Construction d’une école maternelle sur la goutte d’eau
- Transformation de l’actuelle école maternelle en cantine
- Transformation de la salle des fêtes en salle de sports
Vous remarquerez dans la vidéo du conseil que madame El Hamine tente de faire taire David Hecq lors de son intervention. Toutes les vérités ne sont pas bonnes à entendre…
Mettez-vous à notre place : si vous, Anzinoises et Anzinois, étiez au conseil municipal, n’aimeriez-vous pas être sollicités pour donner votre avis et a minima d’être au moins informés des projets qui sont en réflexion ?
Prenons le projet d’école sur la goutte d’eau, il suscite déjà de nombreuses questions :
- Que devient le projet de résidence sénior initialement prévu par madame El Hamine ?
- Est-il prévu sur le site du tennis de l’Abbayette ?
- Le groupe école primaire date des années 30, celui de l’école maternelle date des années 80, n’y a-t-il pas un problème de priorisation ?
- Quid des bâtiments modulaires ? Font-ils partis du programme ?
- Est-ce qu’une étude a été réalisée pour ce projet d’école sachant que la natalité communale est en chute libre et que le maintien des classes existantes est rendu possible uniquement parce qu’il y a des élèves extérieurs à la commune (30% des effectifs)
- Y’a-t-il eu une concertation avec les associations sur la transformation de la salle des fêtes en salle de sports ?
D’autre part si tout le monde est d’accord pour moderniser nos vieillissantes écoles, la tendance actuelle du fameux PLUI - « très compliqué » pour Mme El Hamine - insiste sur un point : il faut rénover l’existant plutôt que de consommer de nouveaux espaces, surtout quand il s’agit d’espaces verts.
Il y a suffisamment d’espace foncier sur le site de l’école pour construire sur le site existant et ne pas en construire un nouveau entre deux axes routiers…
Mais non… Cette équipe sans fougue et sans conviction préfère la solution de facilité : continuons à urbaniser n’importe où.
Plus que jamais nous demeurons vigilants pour l'avenir de notre commune et de celui de ses habitants.
Bien à vous.
David Hecq
Pour le groupe Anzin-Saint-Aubin, une volonté commune