Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Quel cirque au conseil municipal !

14 Avril 2023 , Rédigé par David Hecq Publié dans #Action Municipale, #Communauté Urbaine d'Arras, #Actualités

Le 12 avril s’est tenu le conseil municipal d’Anzin-Saint-Aubin. Celui-ci était essentiellement consacré aux affaires budgétaires. On vous rassure : les finances se portent bien. Normal nous avions laissé près d’un million d’euros dans les caisses. Une confortable réserve qui laisse à la municipalité les coudées franches pour mener son projet phare, une école maternelle.

Sur ce point nous avons appris que le coût des travaux présenté à la population ne comprenait pas les réseaux (assainissement, électricité, téléphone, etc.), ni les aménagements routiers.

D’un point de vue fiscal, si les taux communaux restent inchangés, les Anzinois devraient constater une hausse de 7% environ par rapport à leur contribution de l’an dernier. Une hausse liée à l’augmentation des bases fiscales.

Une enveloppe de 56 700 € est accordée aux associations. Profitons-en pour souligner la création de l’association « Binette, causette et cueillette » qui met en place un jardin partagé, près du cimetière communal.

Notre groupe a approuvé la majeure partie des délibérations présentées, celles-ci étant pour la plupart techniques (rémunération des animateurs, organisation des temps scolaires, convention de mise à disposition d’un terrain pour l’association susmentionnée, etc.)

Nous nous sommes abstenus sur les questions budgétaires, laissant au groupe majoritaire la responsabilité de leurs actes.

Les tensions sont apparues sur plusieurs points.

Le premier d’entre eux a été la prise en charge des frais de justice et de procédure de la DGS d’Anzin-Saint-Aubin à l’encontre de David Hecq.

Qu’est-ce que la Protection fonctionnelle ?

Ce que dit la loi : si un agent du service public est victime d’une agression dans le cadre de son travail ou s’il est poursuivi en justice en raison de son activité professionnelle, l’administration qui l’emploie doit le protéger et l’assister. Si l’administration est informée de l'existence d'un risque manifeste d'atteinte grave à son intégrité physique, elle prend, sans délai et à titre conservatoire, les mesures d'urgence prises par précaution et adaptées pour faire cesser ce risque.

David Hecq a donc remis en cause cette protection fonctionnelle car la DGS n’a pas été victime d’une agression dans le cadre de son travail et personne ne l’a poursuivie en justice. En outre, il n'y aucun risque manifeste à son intégrité physique.

En substance : elle poursuit David Hecq pour divulgation d’identité car elle craint pour sa sécurité et celle de sa famille. L’exemple utilisé dans la citation à comparaître fait état d’agression d’élus... et absolument pas d'agents dans l'exercice de leurs fonctions !

Extrait :

La DGS ne se positionne pas comme une employée communale mais comme une élue de la république.

David Hecq estime que la DGS d’Anzin-Saint-Aubin qui est conseillère d’opposition à Douai, conseillère communautaire d’opposition à l’agglomération de Douai et ancienne candidate aux élections départementales attaque donc David Hecq avant tout pour se protéger d’éventuelles répercussions politiques sur Douai. De facto la commune d’Anzin-Saint-Aubin prend en charge les frais de procédure et de justice d’une personne qui se sent menacée pour des motifs indépendants de son travail.

Quand on voit l’ampleur médiatique que prend cette affaire avec déjà un article dans la Voix du Nord et un procès à venir, on peut légitimement se poser des questions sur l’utilité de cette démarche.

Si elle souhaitait rester discrète, c’est perdu.

Plutôt que d’envoyer une « mise en demeure » en lettre recommandée suivie d’une citation à comparaître, il aurait été plus sage de choisir la voie de la médiation. Celles et ceux qui connaissent David Hecq savent que c’est un homme ouvert à la discussion.

Toujours est-il qu’il est dommage que les contribuables anzinois en fassent les frais. L’image de notre commune est de nouveau ternie. D’autre part, force est de constater que notre intervention sur la création d’un emploi de catégorie A+ pour la DGS lors du conseil municipal de février était pertinente puisqu’en réalité c’est la base de ce problème.

Autre point : la condamnation de la commune à verser 1 500 € dans une affaire d’urbanisme. David Hecq a tenu à rappeler l’historique de ce dossier, vieux de 20 ans et a demandé à ce que son intervention soit associée au procès-verbal du conseil municipal pour lever toute ambiguïté.

Concernant le climat délétère à la médiathèque, David Hecq est intervenu car un citoyen a porté à sa connaissance une situation de malaise à laquelle il avait assisté : alors qu’il était dans la médiathèque, il a vu une altercation entre l’adjointe Valérie Mercier et une employée. Cette dernière, réprimandée publiquement, s’est effondrée en larmes.

David Hecq souhaitait donc avoir des explications et a demandé à ce que les contentieux avec le personnel ne soient pas réglés en public car cela ne donne pas une bonne image en terme de gestion du personnel.

Nous avons assisté à une scène ubuesque : Mme El Hamine s’est alors levée et a mimé l’employée en question. Elle s’est collée au mur et a fait semblant de consulter un téléphone de manière nonchalante en disant « quand vous voyez comment se tient cette personne devant le public, ce n’est pas très sérieux »

Ensuite, elle a vertement critiqué le personnel de la médiathèque qui, selon ses dires, n’est pas très apprécié du public. Un comble quand on sait que c'est elle qui a recruté l'employée en question... et qu'après son premier contrat, elle a été rappelée par la mairie !

Quant à Valérie Mercier, elle a reconnu que ses mots avaient dépassé ses pensées et qu’elle n’aurait peut-être pas dû remettre en cause l’éducation de cette personne. Elle est partie dans un salmigondis d’explications dont nous n’avons pas compris les tenants et les aboutissants, avec en guest star, une bénévole qui organise des animations en lieu et place des employées.

Apparemment le fond du problème serait lié au fait que deux prénoms ont été effacés d’une liste… Bref du grand n’importe quoi.

Là encore on ne peut que déplorer le manque de professionnalisme des élus qui règlent leurs comptes aux yeux et aux oreilles de tous, comme si nous étions dans une cour de récréation.

Dans une commune administrée normalement, c’est le DGS, responsable hiérarchique des employés communaux, qui règle ce type de conflit. Les élus sont là pour arbitrer et fixer un cap, pas pour s’improviser « directrice de médiathèque ».

Autre sujet litigieux : le directeur du golf a interpellé directement David Hecq pour l’informer que Valérie El Hamine lui refusait la pose d’une clôture pour protéger la propriété du golf mais également assurer la sécurité des personnes qui déambulent sur le golf sans autorisation. La raison évoquée pour motiver ce refus est de nature « paysagère ». Une aberration quand on sait que c’est une simple clôture réglementaire qui, du fait de la déclivité du terrain, est invisible depuis la route.

Là encore il y a deux poids, deux mesures. Quand on sait que Valérie El Hamine a modifié le PLUI pour protéger une zone proche de son habitation, on s’interroge sur la gestion de l’urbanisme communal.

En jetant sur la place publique (via la page Facebook de la mairie) le golf comme seul responsable de l’interdiction d’utiliser le chemin de randonnée, Valérie El Hamine a exacerbé les tensions. Aujourd’hui les faits sont là : la population anzinoise est privée d’un chemin de randonnée pratiqué depuis des décennies.

Cette décision d’interdiction de pose de clôture, aujourd’hui contestée par un recours administratif en date du 27 mars dont nous avons eu connaissance, ne va pas arranger les choses et certainement pas apaiser les esprits.

Au niveau des autres interventions, signalons que Jean-Pierre Julien, élu indépendant du conseil municipal, a souligné qu’une subvention accordée à un club service lui posait un problème d'éthique car selon sa formule : « les clubs services sont là pour servir et pas pour se servir ».

En effet le club organise une rencontre interne à l’hôtel du golf et sollicite une subvention de 500 €.

La réponse de Valérie El Hamine était très condescendante, renvoyant à la prise en charge de repas organisés par la ville d’Arras à destination des clubs service de la ville.

Comparaison n’est pas raison, dit-on.

Là encore il aurait été plus sage de suivre la recommandation de Jean-Pierre Julien qui privilégiait de transférer cette subvention au club de foot, et donc aux enfants (l'aide aux enfants étant la priorité du club service).

En effet la demande de subvention du club de foot a été réduite de 1 000 €. La réponse de la municipalité laisse perplexe. Pour résumer : « ils vont avoir un terrain synthétique 5x5 donc c’est bon, ils en ont assez… »

Là encore c’est confondre « investissement » et « fonctionnement ». Ce n’est pas parce que la commune va réaliser un terrain synthétique – et donc faire de l’investissement communal - que l’on doit réduire leur demande de subvention, qui sert avant tout à faire fonctionner le club au quotidien.

De son côté, Fabrice Duwez a demandé quand serait installé un point d’eau dans l’extension du nouveau cimetière. La demande a en effet été formulée il y a plus d’un an, notamment à l’attention des personnes âgées qui peinent à aller chercher de l’eau.

Réponse de l’adjoint aux travaux : « pas pour l’instant… »

Pour conclure, madame El Hamine a annoncé la venue d’un cirque avec animaux au mois de mai, sur le site de la goutte d’eau. Elle qui fut la première à critiquer l’installation d’un cirque en 2019 au même endroit (avec les problèmes dont on se souvient et notamment le retrait du cheval Figo, blessé), voilà qu’elle accepte la venue d’un cirque.

Une fois encore, elle se dédouane : « c’est pas moi, c’est le préfet qui l’impose ». Si le dossier avait été travaillé en amont, nous aurions peut-être pu avoir sur notre commune, un cirque plus adapté aux attentes de la population et surtout sans exploitation animale.

Toujours est-il qu’en ce qui nous concerne, nous n’aurons pas besoin d’y aller car ce conseil municipal ressemblait plus à un cirque qu’à autre chose. Une personne présente dans le public a même pris la parole pendant plus de 10 minutes alors que la séance du conseil n’était pas terminée.

Enfin il y a tellement eu de noms/prénoms d’employés et de citoyens cités lors de ce conseil qu’il nous est impossible de diffuser cette vidéo sans compromettre leur identité… Un comble quand on sait que la DGS d’Anzin-Saint-Aubin poursuit David Hecq pour divulgation d’identité !

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :