Nouvelle école : stop à l’amateurisme !

Depuis plusieurs mois, nombreux sont les Anzinoises et les Anzinois qui constatent la suspension des travaux de la nouvelle école maternelle. Que se passe-t-il exactement ? Nous avons posé la question lors du dernier conseil municipal.

La réponse nous a laissé perplexe : l’étude des sols a démontré qu’il y avait des cavités à combler et il va y avoir un surcoût. Quand Fabrice Duwez, membre de notre équipe, demande si l’équipe municipal a un chiffrage, on nous répond que cela avoisinerait les 300 000 €.

Cette réponse approximative nous laisse perplexe car l’équipe municipale semble découvrir l’existence de cavités sur le territoire. Une rapide visite sur le site gouvernemental Georisques leur aurait permis de savoir qu’il y a de nombreuses cavités sur notre commune.

Le site du tennis de l’Abbayette en est truffé ainsi que plusieurs points de la commune. Ces cavités sont principalement liées à l’exploitation de carrières de craie par le passé.

Lors de sa construction (et au cours de ses extensions), le collège des Louez-Dieu a dû faire face à ce problème et a pris les dispositions nécessaires pour assurer la solidité du bâtiment sur le long terme.
Ce qui est étonnant c’est que l’actuel adjoint aux travaux a été employé du collège et qu’il n’est pas sans ignorer l’existence de cavités dans cette zone. A-t-il au moins été consulté sur la question ? On se le demande.

Les anciens qui ont connu le village avant son extension dans les années 70 et 80 se souviennent qu’il y avait une tranchée de la première guerre mondiale, près de l'actuelle salle des fêtes, destinée à alimenter le front qui se trouvait quelques kilomètres plus loin.

Toujours est-il que le groupe majoritaire fait preuve d’un incroyable amateurisme en la matière.

Lors de l’élaboration du projet d’école, David Hecq et son équipe avaient préconisé une construction sur le site actuel de l’école afin de préserver l’espace vert. L’implantation de modulaires sur le parking de la salle des fêtes aurait permis de travailler en toute sécurité pour les enfants.

Le groupe majoritaire nous avait alors répondu : « non car la location de modulaires va représenter un surcoût ».

Résultat des courses : notre commune va devoir payer un surcoût ! Un surcoût estimé pour l’instant à 300 000 €. Sans oublier qu’il faudra aussi amener les réseaux (eau, électricité, téléphone, etc.) et divers autres aménagements qui ne sont pas chiffrés à l’heure actuelle.

D’autre part la construction de cette école va nous priver d’un espace vert au cœur de la commune, contribuant ainsi à une bétonisation effrénée d’Anzin-Saint-Aubin.

Ce projet va aussi être un gouffre financier pour Anzin-Saint-Aubin. Quand on sait que le gouvernement prépare un plan d’austérité pour les collectivités territoriales, on se demande si notre commune aura encore des marges de manœuvre à l’avenir.

Mais les amateurs du groupe majoritaire s’en moquent, ils n’ont même pas d’adjoint aux finances, c’est dire s’ils se soucient des deniers communaux et de la charge fiscale qui tombera tôt ou tard sur le dos de la population.

Le meilleur dans tout ça, c’est qu’avec une natalité en chute libre (moins de 15 naissances par an sur la commune), on risque à terme d’avoir des fermetures de classes. Dès lors pour les éviter, il faudra accepter des enfants provenant des communes voisines.

Bref pour le bien de tous, il est urgent que cette amateurisme cesse…

Source du visuel d'école :  Damien Surroca Architectes