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Conseil Municipal du 27 septembre : on va bétonner (mais pas chez soi) !

28 Septembre 2021 , Rédigé par David Hecq Publié dans #Action Municipale

Jean-Pierre Julien déclarait à la Voix du Nord, la main sur le cœur lors de son intronisation en tant que Premier Adjoint « nous sommes là pour servir, pas pour nous servir ! »

Malheureusement ce qui se dessine sous nos yeux semble démontrer le contraire.

Le point n°5 de l’ordre du jour portait sur des évolutions du Plan Local d’Urbanisme Intercommunal et il était décliné en trois phases.

Notre groupe s’est opposé à chacune de ces propositions pendant que le groupe majoritaire, visiblement peu soucieux de notre cadre de vie a voté pour ces évolutions en matière d'urbanisme.

Et si nous avons voté contre, ce sont pour des bonnes raisons :

Le premier point portait sur l’urbanisation du lieu-dit « la goutte d’eau », ce grand espace vert qui borde nos écoles et où enfants et parents aiment à se retrouver pour profiter de l’aire de jeux.

Projet d'urbanisation de "la goutte d'eau" aux abords des écoles

Le groupe majoritaire souhaite modifier le PLUI pour bétonner cet espace vert et y faire quatre immeubles destinés aux personnes âgées. On comprend donc que l’ambitieux projet de Marpa que nous souhaitions faire sur le site de l’Abbayette est abandonné au projet d’un ersatz qui ne répondra en rien aux attentes de la population.

D’après les explications confuses de Mme El Hamine on comprend qu’il y aura deux bâtiments à usage d'habitations et une salle pour accueillir les personnes âgées situées de l’autre côté de la rue des Filatiers. Une rue continuellement engorgée par un flux incessant de véhicules. Il faudra être habile pour slalomer aux heures de pointe !

Toujours est-il que cet espace vert avait vocation à être boisé afin d’offrir un écrin de verdure au cœur d’une commune qui voit naître des projets d’urbanisation inquiétants et dont le suivi des chantiers tourne souvent à la cacophonie.

Mais c’est surtout le second point qui fait référence à la déclaration de Jean-Pierre Julien : « nous sommes là pour servir, pas pour nous servir ! ».

On aurait envie de répondre : « la bonne blague ! » si malheureusement le sujet n’était pas aussi grave.

En effet deux zones sont destinées à devenir des secteurs de préservation du patrimoine. Pour faire simple "si ton projet nous plait pas, tu passes pas !" Il faudra donc déposer un projet de construction qui respecte l'environnement immédiat du site de construction projeté.

Si le premier (le Vieil Anzin) peut sembler justifié puisqu’il concerne un large tronçon de la rue Jean Jaurès et de la rue Henri Cadot où se trouvent de vieilles bâtisses si caractéristiques (par exemple pignon en épi, avec des blocs de craie et des briques rouges).

Zone rue Jean-Jaurès et Henri Cadot

Le second (Hameau de Saint Aubin - rue Briquet Taillandier) est pour le moins choquant : un cercle entoure une zone potentiellement constructible aux abords des résidences de Madame El Hamine et de son voisin Eric Guilbert, également conseiller municipal.

Bref le groupe majoritaire est d’accord pour bétonner la commune mais pas près de chez eux ! Là où il y a de la gêne, il n'y a pas de plaisir dit-on...

Zone située aux abords de la résidence de Mme El Hamine

Le troisième point confirme ce sentiment puisque le site du tennis de l’Abbayette fait l’objet également d’une révision. Alors que nous étions en bonne voie avec les riverains de l’Abbayette pour faire un projet communal : une Marpa pour accueillir 24 résidents et huit maisons, madame El Hamine et son groupe veulent demander une dérogation à la CUA pour y faire des lots libres de construction. Bref passer d’un intérêt public - qui permettrait à des Anzinois(e)s de rester sur la commune - à un intérêt purement financier de la promotion immobilière.

Comble de l’hypocrisie : Mme El Hamine jouait les fausses naïves « Ha bon vous vouliez y faire une Marpa, je ne savais pas, je le découvre… ». Sans doute oublie-t-elle qu’elle posait des questions lorsque nous avons trouvé un accord avec la ville d’Arras pour acquérir le site au prix de 200 000 € afin d’y mener un projet à vocation sociale (Compte-rendu du conseil municipal du 11 décembre 2019 : http://www.ville-anzin-saint-aubin.fr/Telechargements/pvcm111219.pdf).

Un "prix d’ami" consenti par la ville d’Arras pour mener à bien ce projet communal. Cette dernière appréciera la spéculation immobilière que souhaite y faire le groupe de Mme El Hamine…

Quant aux riverains, la révision du PLUI fera sauter leurs prérogatives. Ils verront s’ériger au minimum une vingtaine d’habitations de standing et un flot important de véhicules puisque Madame Parez a confirmé lors de cette séance qu’une voie traversante partirait du côté de la mairie pour sortir côté Abbayette.

Mais bon l’essentiel c’est que Mme El Hamine et Monsieur Guilbert ne soient pas dérangés chez eux par des constructions disgracieuses. Il faut vous y faire : être citoyen d’Anzin-Saint-Aubin impose des sacrifices pour le bien-être de ses nouveaux élus !

Au niveau des autres sujets, Monsieur Jean-Pierre Julien, président de l’association des Chats Libres d’Artois voulait 2500 € pour le dernier trimestre de l’année 2021. Il n’en a obtenu que 300. Ce qui est déjà beaucoup pour une compétence qui incombe normalement au maire.

La rétrocession des voiries de la résidence rue des Courlis a été ajournée. Nous avons rappelé que le promoteur se moquait éperdument de l’autorité municipale : dans la nuit du 22 au 23 septembre, un convoi exceptionnel (normalement interdit à la circulation) a livré du matériel à 3 heures du matin, réveillant tout le monde sur son passage. On vous épargne les coulées de boue, la vitesse excessive, les risques d’accident et la détérioration de la chaussée existante.

Là encore le sens du sacrifice des Anzinois(e)s doit prévaloir, l’essentiel c’est que madame El Hamine ne soit pas dérangée dans sa résidence privée… Pour le reste, comme elle le dit aux riverains qui se plaignent « il faut bien que les travaux se fassent… »

En ce qui concerne les questions diverses, suite à des réclamations de chefs d’entreprises de la zone d’activités des filatiers, nous avons alerté la municipalité sur l’engorgement de la rue des Filatiers aux heures de pointe, ce qui empêche les entreprises d’avoir une activité normale. Leurs salariés, leurs clients se retrouvant coincés dans les bouchons.

Les nombreux aménagements payés par la collectivité (via l’enveloppe de la CUA) ne servent à rien : les parkings flambants neufs des sites du collège sont peu occupés. Monsieur Julien rappelle que le collège est passé de 800 à 1100 élèves et que son ancien lieu de travail est un établissement d’excellence...

Il précise également que David Hecq, lorsqu’il était maire, avait recommandé des enfants Anzinois qui n’avaient pas été acceptés dans un premier temps et qu’il avait accédé à ses requêtes.

On ne voit pas trop le rapport avec la question posée mais on le remercie pour sa réponse.

Preums !

Monsieur Becquart, conseiller municipal et employé du collège a quant à lui fait une réponse hallucinante : « le collège était là avant les autres ! ».

Figurez-vous qu'il nous apprend également que des gens qui n'habitent pas la commune empruntent cette chaussée ! Décidemment on en apprend tous les jours !

Donc pour résumer ses propos : « si les autres sont pas contents, ils n’avaient qu’à pas venir sur Anzin-Saint-Aubin, le collège était là en 1995 ! »

Les chefs d'entreprises de la zone d'activités (antérieure à 1995) et les habitants de la résidence des Hauts de Scarpe (lotissement lancé en 1997) apprécieront...

Nous avons questionné Mme El Hamine sur la rétrocession de la rue Claude Gruy et sur la nécessité d’élaguer certains points de la commune car ils sont accidentogènes (sortie des écoles, sortie de la résidence des Hauts de Scarpe, etc.)

Elle en a pris note…

A propos des démissions

Nous tenons à préciser que les trois élus démissionnaires de notre groupe ne l’ont pas fait parce qu’ils étaient en désaccord avec notre équipe mais tout simplement parce qu’ils étaient lassés de ne pas être entendus au sein d’un conseil municipal verrouillé par une poignée d’élus et où les autres votent à l’unisson sans se poser la moindre question. Las également de découvrir sur table les projets importants de notre commune et de n’être associés en rien aux décisions.

David Hecq salue le dévouement de ses trois anciens adjoints pour la commune : Corinne Doré, Stéphanie Boudringhin et Jean-Marc Candelier. Pendant des années ils ont tout donné pour la commune et ses habitants, on peut donc comprendre leur lassitude devant une commune qui devient peu à peu sans âme.

Notre groupe : Fabrice Duwez, Dominique Bourdon, Betty Pillet-Debéthune, Maryse Gressel-Doutrelon et David Hecq. Cinq élus à votre service !

Saluons néanmoins l’arrivée de trois nouvelles élues : Dominique Bourdon, Betty Pillet-Debéthune et Maryse Gressel-Doutrelon. Espérons simplement qu’elles demeurent hermétiques au ton condescendant qui nous est souvent opposé lorsque nous intervenons en conseil municipal.

En tout état de cause, je suis persuadé qu’elles ont la force et la conviction de porter de nouvelles idées pour faire revivre notre commune.

David Hecq
Pour le Groupe Anzin-Saint-Aubin
Une Volonté Commune
 

 

Vidéo de nos interventions en conseil municipal disponible sur YouTube

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