"300 000 € minimum" de béton déversé dans un trou...
Le conseil municipal du 26 janvier (voir lien vers la vidéo plus bas) a permis d’en savoir plus sur le coût du comblement des cavités de l’espace vert “la Goutte d’Eau”, en vue de réaliser le projet phare de Valérie El Hamine : une nouvelle école maternelle.
La délibération proposée aux élus ne mentionnait pas la facture, juste la subvention exceptionnelle de la Communauté Urbaine d’Arras. Comme d'habitude, nous ne sommes associés à rien, les commissions municipales se comptent sur les doigts d'une main et on y apprend généralement que des banalités.
Lors de la cérémonie des voeux, aucun chiffre n'a été présenté à la population. Les Anzinois ont été éberlués de découvrir sur scène un pathétique jeu de rôle entre Valérie El Hamine et ses trois adjoints. Personne n'a rien appris lors de cette cérémonie.
Combien ça coûte ?
David Hecq a donc posé la question en conseil municipal et c’est l’adjoint Nicolas Diligent qui nous a apporté la réponse : “entre 300 000 et 500 000 euros hors taxes”.
Jean-Pierre Julien qui siège à la commission finances de la Communauté Urbaine d’Arras a demandé des précisions car le chiffre présenté aux élus communautaires est de 730 000 euros. Un écart important qui interpelle…
Les réponses ont été évasives : “730 000 euros c’est si on comble toute la surface de la Goutte d’Eau mais là on ne va combler qu’au niveau de l’école donc ça sera moins cher”.
On nous a ensuite précisé que la facture serait de 300 000 euros minimum et qu’en fonction des sondages en cours elle ne dépasserait pas les 500 000 euros.
Il est donc curieux que les élus de la Communauté Urbaine accordent une subvention exceptionnelle sur la base d’une simple estimation de 730 000 €. Cela fait un an que cette histoire de sondage des sous-sols traîne et personne n'est capable de donner un chiffrage précis.
La subvention parlons-en...
Valérie El Hamine se félicite des 150 000 euros accordés par la CUA.
Ce qu’elle oublie de dire c’est que ça reste de l’argent public. Les Anzinoises et Anzinois, par leurs impôts locaux, contribuent très largement aux recettes de la CUA et il n’y a pas de quoi se vanter de gaspiller l’argent des contribuables en jetant 300 000 euros de béton dans des cavités souterraines. Ces 300 000 € auraient pu être utilisés pour bien d'autres choses...
Malgré tout, nous ne pouvons pas nous opposer à cette solidarité communautaire qui vient combler la gestion calamiteuse de ce projet. C’est pour cette raison que notre groupe a voté l’abstention.
Une aberration écologique
Lors de la cérémonie des voeux à la population, Valérie El Hamine était toute heureuse de recevoir Agnès Pannier-Runacher, député de notre circonscription pendant deux mois avant de devenir ministre de la Transition écologique, de l'Énergie, du Climat et de la Prévention des risques. Cette dernière n’a cessé de rappeler les enjeux écologiques qui attendent les Français dans les années à venir.
Il n'y a pas de quoi se réjouir et pourtant à Anzin-Saint-Aubin, on bétonne !
Non seulement une multitude d’immeubles vont voir le jour sur notre commune mais en plus les rares espaces verts qui restent sont urbanisés. Le projet du groupe majoritaire va bétonner en surface et en sous-sol.
Un amateurisme affligeant
Comme nous l’avons répété à maintes reprises, la nécessité était de remplacer les modulaires de l’école primaire qui sont en piteux état. Ces derniers tombent en ruine et la municipalité ne cesse de mettre des rustines pour faire illusion et expliquer à qui veut l’entendre que l’urgence était de construire une nouvelle école maternelle (alors que l’école maternelle actuelle est chronologiquement le bâtiment en dur le plus récent du groupe scolaire). Bref on dépense de l'argent pour faire des réparations de fortune et on en dépense ailleurs pour la seule gloire d'une élue qui veut coûte que coûte l'aboutissement de son "projet phare".
Maintenant que ce projet est acté et que les travaux sont amorcés, nous ne pouvons que constater l’étendue des dégâts. Ce qui devait être le clou du spectacle de Valérie El Hamine ne cesse d’être retardé faute d’anticipation.
“Gouverner, c’est prévoir. Ne rien prévoir, ce n’est pas gouverner, c’est courir à sa perte.” disait Emile de Girardin.
Ne pas avoir anticipé la présence de cavités alors qu’elles sont connues depuis des décennies (depuis le départ, Jean-Pierre Julien, ancien directeur des Louez-Dieu, n’a eu de cesse de répéter que le collège avait du faire face à ce problème) démontre un manque total de clairvoyance.
Ne pas savoir que la construction d’un établissement scolaire impose des contraintes réglementaires confine à la bêtise.
Le pire c’est que c’est loin d’être fini : à ces 300 000 euros minimum de béton déversé dans le sol, s’ajouteront les aménagements extérieurs et la création des réseaux (eau, assainissement, électricité, voirie, télécommunication, etc.). En effet aucun chiffre sur ces sujets ne nous ont été présentés.
On a l’impression que nous sommes dirigés par un capitaine de pédalo qui découvre au fil de l’eau les aléas d’un chantier. On ne peut pas prétexter un manque d’expérience, Valérie el Hamine était déjà élue d’un groupe majoritaire en 2001.
Quand on sait que cette même équipe ambitionne de créer d’autres projets pharaoniques, on se dit “vivement 2026 et les prochaines élections municipales !”