Jean-Pierre Julien écrit au Président de la Communauté urbaine d'Arras
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Lors du dernier conseil municipal (voir notre précédent article), Valérie El Hamine s'est publiquement agacée de voir que tous les élus ne lui obéissaient pas tous au doigt et à l'œil. En effet, notre groupe a pris la décision de voter l'abstention sur une demande de subvention auprès de la Communauté urbaine d'Arras.
Il n'y avait aucune raison de s'énerver puisqu'une abstention, comme son nom l'indique, n'est pas un vote "contre". La demande de subvention est passée comme une lettre à la Poste.
Jean-Pierre Julien, élu indépendant depuis sa démission du groupe majoritaire (voir l'article), a lui aussi fait le choix de s'abstenir sur cette proposition de délibération.
Visiblement la position de Jean-Pierre Julien est restée en travers de la gorge de madame El Hamine puisque lors du conseil communautaire, elle s'est permise de le citer, lui reprochant devant l'ensemble des élus son abstention. Ne souhaitant pas polémiquer, Jean-Pierre Julien, également élu communautaire, ne lui a pas répondu lors de cette séance.
Quand l'agacement vire à l'obsession.
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Oubliant sans doute que le bulletin communal n'est pas un organe de propagande à sa seule gloire, madame El Hamine a remis les couverts en ciblant une nouvelle fois Jean-Pierre Julien dans les colonnes de son éditorial. Un acharnement surprenant de la part d'une élue qui devrait garder son sang-froid en toute circonstance. Sans doute tente t-elle d'étouffer dans l'œuf ce qui représente l'une des plus incroyables dépenses de l'histoire de notre commune.
"L'argent du contribuable n'est pas destiné à reboucher des trous"
Nous avons appris que Jean-Pierre Julien avait interpellé Frédéric Leturque, Président de la Communauté urbaine d'Arras pour clarifier sa position. Nous lui avons demandé l'autorisation de reproduire sa correspondance. Jean-Pierre Julien nous a donné son accord. Bien évidemment, il conserve pour lui la réponse qui lui a été faite par Frédéric Leturque.
Voici donc en toute transparence la lettre adressée au président de la Communauté urbaine.
Anzin-Saint-Aubin, le 17 mars 2025
Monsieur le Président, cher Frédéric,
Suite à l’intervention de Madame la Maire lors du dernier Conseil Communautaire, mettant en cause mon abstention sur une demande de subvention, je souhaite préciser les raisons de ma décision.
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Construire une école est un acte éducatif et pédagogique majeur. Cependant, implanter cet établissement sur un espace vert, précisément à l’emplacement d’une aire de jeux pour enfants, me semble incohérent, notamment au regard des valeurs environnementales que nous défendons.
De plus, situer cette école à proximité d’une route très passante, source de bruit et de pollution, n’est pas une décision judicieuse.
Par ailleurs, notre commune est connue pour la présence de cavités souterraines. Il aurait été judicieux de vérifier le sous-sol afin de s’assurer de la faisabilité de l’implantation de cet établissement.
Dépenser entre 300 000 € et 500 000 € pour combler ces cavités témoigne d’un manque d’analyse et de sérieux dans les choix effectués. Il est trop facile de réclamer des subventions pour atténuer le coût de ces erreurs de procédure. L’argent du contribuable n’est pas destiné à reboucher des trous.
De plus, dans un contexte où la natalité est en baisse dans notre département, la pertinence d’un tel projet mérite d’être questionnée. Mon abstention visait donc à exprimer ma désapprobation face à ces choix.
Quant au vote à la Communauté Urbaine d’Arras, j’estime que cette institution doit rester un lieu où les polémiques locales ne devraient pas être alimentées. Je regrette donc la prise de parole de Madame la Maire à ce sujet.
Respectueuses salutations,
Jean-Pierre JULIEN
Conseiller Municipal et Communautaire